Les Conseillers Nationaux ont examiné ce mercredi et jeudi, 27 et 28 décembre 2023, le projet de loi des Finances portant Budget Général de l'Etat pour l'exercice 2024. La séance plénière est dirigée par la 2ème Vice-Présidente du Conseil National de Transition, Dr Khadidja Adoum Attimer en présence du ministre des finances et du budget, qui a défendu ce projet.
C'est un budget de plus de 2 000 milliards qui a été soumis à l'appréciation de la représentation nationale. Il prévoit un niveau de recettes budgétaires de 2 016, 124 milliards de FCFA contre 1 884, 798 milliards de FCFA en 2023 et les dépenses budgétaires 1 961, 300 milliards de FCFA contre 1 549 milliards de FCFA en 2023. Après le mot introductif du président de la commission finances, budget et comptabilité publique du Conseil National de Transition, ADELI EDJI TARSOUI, les rapporteurs de ladite commission se sont relayés pour présenter aux Conseillers Nationaux leur rapport. Cette lecture était suivie de la réaction du ministre des Finances, du Budget et des Comptes Publics, TAHIR HAMID NGUILIN qui a apporté quelques précisions sur ce budget.
Dans la discussion générale, les Conseillers Nationaux ont apprécié le budget pour l'exercice 2024 qu'ils trouvent, ambitieux avant d'émettre quelques préoccupations. Les questions ont tourné autour de la baisse de prévision des recettes fiscales, le niveau de la masse salariale, l'exécution du budget, les dettes internes et externes, l'augmentation des taxes, la cherté de vie, l’impact de la nationalisation des actifs d'Esso sur l'économie tchadienne. Ils ont aussi attiré l'attention du ministre des Finances, du Budget et des Comptes publics par rapport au délai de dépôt de la loi de finances, au budget programme avant de lui suggérer de penser aux secteurs prioritaires comme la santé, l'éducation, les infrastructures (aménagement des routes) et autres.
Répondant aux questions des Conseillers Nationaux, le ministre des Finances, du Budget et Comptes publics a justifié la baisse des recettes fiscales par celle des impôts sur les sociétés. En ce qui concerne le retard dans le dépôt de la loi de finances, cela est dû, selon lui, à la prévision des recettes pétrolières qui sont aléatoires. Pour ce qui de l'augmentation des taxes, TAHIR HAMID NGUILIN, de répondre que l'impôt sur les sociétés a été ajusté pour respecter les normes, toutefois, l'Etat accorde des exonérations à certaines sociétés. Le ministre de poursuivre que, c'est la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui a subi une légère augmentation pour permettre au gouvernement d'augmenter le budget des provinces et des communes, mais ce taux de 19% n'est pas le plus élevé de la sous-région. Pour aller au budget programme, il faut des compétences et c'est ce qui manque au Tchad pour le moment, donc il faut former les comptables matières, dixit, le ministre. TAHIR HAMID NGUILIN de conclure que tous les départements ministériels reçoivent normalement leur budget de fonctionnement aussi, les ressources sont rares, donc il faut bien les repartir.
Le projet de loi des Finances portant Budget Général de l'Etat pour l'exercice 2024 a été adopté par les Conseillers Nationaux par 158 voix Pour, 1 Contre et 6 Abstentions. Le budget de l’Etat faut-il le rappeler est l’instrument le plus important mis à la disposition du gouvernement pour atteindre les objectifs de développement du pays.
Baye Ngardiguina
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