La 20ème séance plénière du parlement transitoire est consacrée à une question orale avec débat relative aux accidents de circulations au Tchad envoyée à la Ministre des transports terrestres et de la sécurité routière, Mme Fatimé Goukouni Wedeye, par le conseiller national Amollah Toua Robert. La séance plénière a été dirigée par la 2ème vice-présidente du CNT, Dr Khadija Adoum Attimer.

Cette interpellation est légitime selon l’auteur de la question au vue de la recrudescence des accidents de circulation et des embouteillages, notamment sur les grands axes de N'Djamena, ces derniers temps. Les conducteurs, pour la plupart, méconnaissent les règles de la circulation. Pour ce qui est des embouteillages, le constat est probant. Chaque matin, chaque soir et aux heures de pointes, les voies bitumées sont quasiment obstruées. Ces bouchons constituent un handicap économique, social, environnemental et sanitaire. Globalement, les inquiétudes du Conseiller National, Amollah Toua Robert, oscillent autour des milliers d'accidents de circulation, de l'état des routes, du manque d'agents déployés pour régulariser la circulation, de manque de campagne de sensibilisation et de solutions adéquates, etc.

A ces moult préoccupations et critiques venant des Conseillers Nationaux, la Ministre acquiesce et estime que les principaux facteurs des accidents des routes sont l'excès de vitesse, la conduite en état d'ébriété, l'utilisation du téléphone au volant, l'état piteux des routes, le mauvais fonctionnement des feux de signalisation, la croissance anarchique d'engins, le mauvais état des véhicules, la méconnaissance ou la non maitrise du code de la route... "L'ennemi numéro 1 sur la route, c'est la vitesse excessive", clame véhément la Ministre. Toutefois, elle préconise la prévention et la sensibilisation pour endiguer, sinon limiter les accidents. Un plan d'action d'urgence imminent de son département se penche sur cette problématique. La réglementation des véhicules de transport interurbain, la mise en place d'un numéro vert pour dénoncer les dérives, la réglementation des heures de circulation des gros porteurs, le changement de comportement des conducteurs, etc. La Ministre se dit frustrée étant également "usagère des routes". Néanmoins, elle se réjouit également de la signature du Code de la route du Tchad en 2017. "Cela permettra de réprimer les récalcitrants". Pour faire front face à ce phénomène récurrent, qui est presque endémique à la ville de N'Djamena, la Ministre recommande aux usagers de véhicules ou tout autres engins, la limitation de vitesse, le respect du Code de la route, notamment beaucoup plus de civisme. Elle affirme, sous l'égide de son département, s'atteler à mettre en place des plateaux mobiles de contrôle, assurer le contrôle de conformité des conducteurs et des véhicules. En épilogue, elle déclare l'application effective des textes juridiques en vigueur et la vulgarisation du nouveau Code de la route.

La ministre a pris bonne note de toutes les interventions, suggestions et observations des conseillers nationaux pour améliorer la circulation interurbaine et remercie l’auteur de la question pour ce débat édifiant. Elle réitère sa disponibilité pour d’éventuelles questions relatives à son département.

Commencée à 10h 30, l’interpellation de la Ministre des transports terrestres et de la sécurité routière, Mme Fatimé Goukouni Wedeye a pris fin à 14h 45.

BACTAR Frank I.