La Ministre des Hydrocarbures et de l’Energie a été auditionnée ce vendredi 22 décembre 2023 au Palais de la démocratie en raison de la hausse du prix du gasoil. La séance a été présidée par le 1er vice-président du Conseil National de Transition, Mahamat Saleh Makki en présence de la Ministre Secrétaire Général du Gouvernement.

Le carburant est devenu une denrée rare dans la capitale, des centaines d’engins y pullulent dans les stations de service en attente de remplir leurs réservoirs.  Cette situation crée un climat de panique sur toute l’étendue du territoire national. 

L’Auteur de cette interpellation s’interroge sur l’impact de la pénurie du carburant pour les citoyens tchadiens qui ne lésinent pas sur les moyens, afin de signifier à l’Etat leur ras-le-bol face à cette situation qui demeure jusque-là inchangée.  Quel pourrait être les raisons de la hausse du prix du gasoil sur le territoire tchadien ?  

Pour répondre à ces questions, la Ministre des Hydrocarbures et de l’Energie a tenue à signifier les causes profondes liées à ladite pénurie. D’après ses explications, cela remonte à la maintenance de la raffinerie de Djarmaya en Avril 2023.  Au moment de l’arrêt, les stocks de produit étaient insuffisants et ne pouvaient couvrir les besoins que pour une période d’une semaine alors que l’arrêt était programmé pour 50 jours.  L’importation des produits était donc la seule issue pour palier à ce problème qui a conduit à la hausse du prix du carburant.

Ainsi le litre du gasoil au Tchad est de 700 FCFA, contre 1450 FCFA en Centrafrique, 720 FCFA au Cameroun, 585 FCFA au Gabon et 500 FCFA au Congo. Le prix de l’essence quant lui est de 518 FCFA au Tchad, contre 1300 FCFA en Centrafrique, 730 FCFA au Cameroun, 605fcfa au Gabon et 625 CFA au Congo. Aussi tient-elle à préciser que la récente augmentation du prix du Gasoil est due au coût d’importation.   

A l’ouverture de la discussion immédiate les Conseillers Nationaux ont émis quelques préoccupations liées à la recrudescence du prix du carburant. Ils exhortent le gouvernement à faire en sorte que le prix du gasoil revienne à son prix initial, car l’impact de la pénurie du carburant est vraiment néfaste pour la population. Ils appellent en outre le ministère de l’Hydrocarbure et de l’Energie à prendre ses responsabilités car d’après leurs interventions, l’immobilisme du gouvernement face à cette situation plonge les tchadiens dans une sorte de confusion. 

Pour apporter quelques éclaircissements aux préoccupations des Conseillers Nationaux, la Ministre de l’Hydrocarbure et de l’Energie a tenu à souligner la nécessite de reformer le secteur pétrolier. S’agissant de la distribution de carburant dans le Tchad profond, elle affirme qu’il y a certains services qui ne répondent pas aux normes. L’intervention de L’Autorité de Régulation du Secteur Pétrolier (ARSAT) a dans ce sens, abouti à la fermeture de plusieurs stations. Elle rassure les Conseillers Nationaux que leurs observations seront prises en compte pour trouver une solution idoine et profitable à tous.

Dinamou Jean